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Le renard, nouvelle lue par l’auteur, publiée dans le recueil Écrits en marge, Éditions Rhubarbe, septembre 2020.


Lecture par Jacques-François Piquet
accompagné à la voix et aux structures sonores Baschet
par Claire Monestier.

Jacques-François Piquet a bénéficié d’une résidence d’écrivain financée par la Région Île-de-France en partenariat avec la médiathèque de Vert-le-Grand (91).
Le présent enregistrement a été réalisé le 17 janvier 2015 lors de la soirée d’inauguration de la résidence.
L’association Structures Sonores Baschet, créée en 1982, a pour objectif de faire vivre l’œuvre des frères Baschet. Claire Monestier en est membre actif depuis plusieurs années et travaille à sensibiliser le jeune public aux diverses sonorités de l’Instrumentarium Baschet.
Le présent enregistrement comprend trois des quatorze Structures Sonores qui composent cet Instrumentarium : le Petit Cristal, le Sifflant et le Disque.
Pour plus de renseignements, voir le site : www.baschet.org
Les textes lus sont extraits de deux ouvrages de Jacques-François Piquet, Qui d’autre et Cité Funambule, publiés aux Éditions Le bruit des autres jusqu’à leur cessation d’activités, aujourd’hui disponibles uniquement chez l’auteur. Ce dernier a par ailleurs publié une quinzaine d’ouvrages dont les derniers figurent au catalogue des Éditions Rhubarbe.


Texte publié par les défuntes Éditions Le Bruit des autres.
Lu par l’auteur.

La pièce est écrite pour sept comédiens dont certains cumulent deux ou trois rôles. Elle se décline sur quatre actes respectivement intitulés Printemps, Été, Automne et Hiver, introduisant ainsi la notion de cycle et soulignant le caractère répétitif de la vie dans la Cité Funambule ; l’absence d’indices spatio-temporels induit en outre l’idée que la Cité Funambule se situe « ailleurs » et hors du temps. La description qui en est donnée renforce cette idée, puisque il y est dit que les pavillons qu’elle abrite portent chacun le nom d’une étoile et que ceux qui y résident sont désignés par leur prénom accolé au nom de leur lieu de vie (par ex. Marie de Bételgeuse). Si ces derniers y gagnent une particule nobiliaire qui leur confère une certaine dignité, ils y perdent en revanche le premier des signes de reconnaissance qu’est le patronyme.

Trois personnages récurrents : le Guide, le Gérant général et la Femme de ménage ; tous trois travaillent à la Cité Funambule mais n’y résident pas, encore qu’on n’en sache rien pour les deux derniers ; en tout cas, aucun d’entre eux ne se considère comme « Funambule ». Contrairement à ces derniers, on ne les désigne jamais ni par leur prénom ni par leur nom, mais par leur fonction.

Une douzaine d’autres personnages occupe la scène plus ou moins longtemps. Parmi eux, six Funambules porteurs de la seule histoire qui vaille à leurs yeux, à savoir celle de la chute qui les a conduits à la Cité Funambule. Aucun ne se raconte de la même manière, car tous n’ont pas la même maîtrise ou le même rapport au langage : quand l’un en joue pour se dire par le biais d’un récit romanesque, un autre doit recourir à un interprète car il en a perdu l’usage.

Sur les trois personnages récurrents, le guide est sans conteste celui qui tient le rôle le plus important en terme de présence et pour ce qu’il incarne. Son travail consiste à faire visiter la Cité Funambule à un groupe de visiteurs/touristes, lesquels ne sont pas tant intéressés par les bâtiment ou le parc arboré que par les résidents eux-mêmes, ou plutôt par l’idée qu’ils se font d’individus « qui ont un jour chuté ». Toutefois, il n’y a là rien de « spectaculaire », d’où un certain décalage entre les attentes des uns et la réalité des autres, réalité qui est tout – détresse intérieure, dérèglement des sens, mal-être, etc. – sauf « spectaculaire ». Ce décalage faire que guide et visiteurs ne sont jamais au bon endroit au bon moment, comme s’ils ne savaient ou ne pouvaient pas voir cette réalité ou comme si elle se dérobait à eux. Seul le public dans la salle y a droit, ce qui nous ramène au théâtre en signifiant que la réalité pour les uns fait spectacle pour les autres.

Jacques-François Piquet

Enregistrement réalisé à la Médiathèque Hermeland
de Saint-Herblain (Loire-Atlantique)
le 8 novembre 2011.

  • Présentation : 00 min
  • Acte I : 03 min 32
  • Acte II : 20 min 45 s
  • Acte III : 29 min 45 s
  • Acte IV : 43 min 10 s

Éditions Rhubarbe, 2018, extraits
Voix : Françoise Roques et l’auteur.

« L’Épreuve du temps est le journal véridique d’un homme qui n’est ni tout à fait moi ni tout à fait un autre. » JFP


Voix : Grâce Youlou Nkouelolo, comédienne

Rien à voir entre ce que nous avons fait ici et là, sur ce continent ou sur un autre, dans ce pays ou dans un autre, dans cette ville ou dans ce village, rien si ce n’est cette même propension à nier l’Autre dans sa différence et à vouloir tout contrôler, tout, jusqu’à l’absurde et notre propre destruction…


  • Vers la mer – 9 min 47 s – Récit, premier jour
  • Vers la mer – 9 min 55 s – Récit, deuxième jour
  • Vers la mer – 9 min 7 s – Récit, troisième jour

Éditions Rhubarbe, 2015
Voix : Nicolas Piot, comédien

« Quel que soit le paysage que nous traversons, tu t’extasies devant la beauté des choses, la qualité de la lumière, la richesse des couleurs, la majesté des arbres. Tout te ravit, tout te fait plaisir, tout t’enchante : tu regardes le monde non comme si tu savais devoir trop tôt le quitter mais avec les yeux de la première fois.  »


Monologue théâtral – extrait pp. 17-27
Éditions Le bruit des Autres, 2008
Lu par la comédienne Roberte Lamy le 8 mars 2015 à la médiathèque de Vert-le-Grand (91) dans le cadre de ma résidence d’écrivain.

« L’heure avant l’heure est celle qui précède le lever du rideau. La comédienne se prépare dans sa loge et pense à ce que fut sa vie, à l’histoire qu’elle s’apprête à raconter, au public auquel elle s’adresse déjà… »


Extrait de Cité Funambule, Acte II
Éditions Le bruit des Autres, 2010
Voix  : Claire Monestier et l’auteur / Cristal Baschet : Claire Monestier

La Cité Funambule abrite des individus de tous âges et de tous milieux qui ont en commun d’avoir un jour chuté. Elle comprend sept pavillons qui portent chacun le nom d’une étoile. Par commodité, on accole au prénom de ceux qui y résident le nom du pavillon où ils séjournent.
Ainsi Marie de Bételgeuse ; ainsi Quentin d’Hassaleh…

Note de l’auteur : Je ne sais plus ce qu’est la Cité Funambule. J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’un lieu où l’on enfermait des Funambules qui, au cours de leur numéro, seraient tombés sur la tête ; je me demande aujourd’hui s’il ne s’agirait pas plutôt de la représentation microcosmique d’un monde qui aurait perdu la raison.