Éditions Rhubarbe, 2020.
Illustration de couverture : Parvati
Quatrième de couverture
Entre 2013 et 2018 j’ai publié chaque mois ou presque un texte inédit sur mon site Internet, dans une rubrique intitulée à juste titre Miscellanées puisqu’elle accueillait aussi bien des pages de livres en chantier que des extraits de mon Journal, des nouvelles, des poèmes ou encore des chroniques. C’était là manière, en des temps difficiles, de garder contact avec mes lecteurs, de leur dire « je suis là j’écris la vie continue ». Aujourd’hui, avec le recul et l’assentiment de mon éditeur, il m’a semblé intéressant de publier en recueil un florilège de ces « écrits en marge », comme j’aime à les nommer, justement pour la place qu’ils ont occupée pendant ces années de tourmente et de renaissance.
Note de lecture sur le site de Décharge n°188
Un livre de Jacques-François Piquet, quel qu’il soit, on sait qu’on y trouvera une écriture sensible, intelligente et lumineuse. Celui-ci est un peu spécial puisqu’il s’agit d’un recueil de miscellanées, à savoir un mélange de petites choses écrites pendant cinq années d’une période difficile pour l’auteur, publiées chaque mois en ligne, dont il définit la diversité ainsi en avant-propos : pages de livres en chantier, extraits de journal, nouvelles, chroniques, poèmes… et il est vrai que le lecteur avait peu lu jusque-là de poèmes de l’auteur de Vers la mer ou L’épreuve du temps, ses derniers livres. J’ai marché le long des étangs gelés / jusqu’à sentir la morsure du froid / aux lobes des oreilles… Le côté mosaïque de l’ouvrage donne divers aperçus sur l’écrivain. Dans son travail ou l’animation d’atelier d’écriture, ses pages de réflexion, de flânerie, de fiction. Beaucoup de pages sont en rapport avec la maladie de sa compagne. Partie trop tôt, mon aimée […] nous ne vieillirons jamais ensemble. Et le découragement, l’abattement qui s’en suivit : …j’ai perdu confiance dans la vie, ainsi que dans l’homme et dans l’écrivain que je suis… Mais l’écriture, si difficile soit-elle à revenir, permet de se raccrocher aux autres valeurs qui importent comme l’art avec Garouste ou Nicolas Rouxel-Chaurey, la musique avec Baschet et reprendre doucement « le chemin de la vie » avec comme objectif du « bleu dans la tête ». Anecdotes, fictions, récits qui ne seront pas repris, nouvelles en passant, l’ouvrage est fait de toutes sortes de matériaux mais se tient solidement par cette multiplicité même. Peut-être est-ce le passage des extraits de roman aux pages de journal, plus personnelles par l’essence même, qui confère finalement le charme à ce nouveau livre de Jacques-François Piquet.
Jacmot
Ce qu’en dit Éric Pessan, écrivain, sur Facebook
Jacques-François Piquet est un écrivain délicat, dans ces écrits en marge, il regarde le monde avec bienveillance, s’observe lui-même, tente de retrouver goût à. Ce livre qui vient de sortir aux éditions Rhubarbe est un très beau précis d’écriture, où le regard se porte avec une certaine malice sur le monde, où la mélancolie assumée devient un moteur de l’œuvre.
Ce qu’en dit Joëlle Cuvilliez, écrivain & journaliste, in Ensemble & Solidaires n°44
En 2013, l’écrivain Jacques-François Piquet entreprend de publier un texte inédit chaque mois. Il choisit le 13 comme date de publication car c’est un 13 qu’il a connu la femme qu’il aime et qui se meurt. Il ne le sait pas encore mais, quelque temps plus tard, c’est aussi un 13 qu’elle partira. Ces textes, rassemblés dans Ecrits en marge et publiés aux éditions Rhubarbe, explosent « comme autant de flammèches qui disent que la lumière est toujours là », même au cœur de la pire des tourmentes.
Ce qu’en dit Brigitte Aubonnet, in Encres Vagabondes (21/04/21)
Ce journal de souvenirs poursuit l’écriture de Vers la mer, très beau texte qui évoquait la fin de vie de l’être aimé. Ce carnet de bord sur les bonheurs de la vie personnelle et artistique avec des rencontres littéraires et picturales est aussi ouvert sur le monde, ses problématiques et ses luttes. (…) Nous retrouvons avec plaisir l’écriture poétique de Jacques-François Piquet. (…) Le rôle des amis est essentiel ainsi que la lecture des écrits de ceux qui écrivent comme Isabelle Minière, Claude Pujade-Renaud, Alain Kewes, Sylvie Gracia… (…) De nombreuses pistes de réflexions s’ouvrent dans ces Écrits en marge qui sont un voyage dans le monde de la création contemporaine. (…) « Je pensais au temps écoulé ces derniers mois, ces dernières années et j’en éprouvais le caractère implacable et irréversible en songeant à ceux qui n’étaient plus, aux autres que la vie avait abîmés. Quand les nacelles lumineuses de la grande roue ont commencé de brasser le ciel gris, je me suis remis en marche. »