Rue Stern

Éditions de la Différence, 1993.
Ouvrage épuisé chez l’éditeur. Quelques exemplaires encore disponibles à commander directement auprès de l’auteur.

Couverture de "Rue Stern"

Quatrième de couverture

« La rue Stern est l’ultime refuge de l’écrivain : son imaginaire. Elle traverse le dernier vieux quartier de la Ville, celui-là même dont Madame Lhakariez, la logeuse, dit qu’il qu’on ne pourra jamais le détruire, car il est la mémoire de la Ville. Les personnages que l’on y rencontre sont arrivés là au terme d’une fuite ou d’une quête, ou parce qu’ils ne pouvaient aller plus loin. La rue Stern se termine en cul-de-sac au pied du mur d’enceinte qui protège la Ville tout autant qu’il l’emprisonne. C’est sur ce mur que l’écrivain a tracé ces mots : ‘Notre vie ressemble à la ville inventée : nous en avons chassé les Gueux et les Indiens l’ont désertée.’ »


Première page

« Je viens d’emménager dans le 8ème District du quartier sud-ouest, le dernier vieux district de la ville, la dernière pustule sur son visage moderne. Il se situe dans l’angle aigu formé par le 9ème Boulevard et la 5ème Avenue, lesquels débouchent sur la voie périphérique ; au-delà de celle-ci s’élève un rempart crénelé de bâtiments désaffectés aux façades fuligineuses ; derrière, il y a le Mur.
Certaines rues du 8ème District sont encore pavées. Aucune construction – à l’exception des bâtiments qui bordent le Mur – ne possède plus de quatre étages. Beaucoup de logements sont vides et les Autorités veillent à ce qu’ils le restent. Le 8ème District vit en sursis. Encore quelques années, puis il disparaîtra.
J’ai rencontré Gil dans le bar-tabac du Capitaine. C’est lui qui m’a indiqué l’adresse de Madame Lhakariez. Je n’aurais trouvé nulle part ailleurs de logement à si bon marché. Bien sûr, le confort s’en ressent et je déteste le vieux, l’incommode et le sale. Mais peu importe, je ne sais pas combien de temps je resterai ici. Ces dernières semaines, j’ai habité dans l’un des hôtels-résidences dont s’occupe le Bureau des Hôtes de la ville. Là non plus, je ne savais pas combien de temps j’allais rester. »


Coupures de presse

« …ce qui retient dans cette Rue Stern, c’est le souffle, l’urgence, l’intensité, l’inéluctable nécessité qui conduit le récit. Un livre rare. »
Thierry ALTMAN,
La Cité, 1er avril 1993


« Ce que nous faisons avec nos villes, nous le faisons avec nos vies. Et réciproquement. Piquet, sans compromission, en fait le constat avec talent et sobriété. Un constat plus désespéré que nostalgique, qui met le lecteur au pied de son mur intérieur. »
Louise LAMBERT,
La Croix, 22 février 1993


« …un gros travail d’écriture. Les mots sonnent juste et l’on sent derrière chacun d’eux une grande application. Beaucoup de soins, de réflexion. Cela donne une gravité au récit qui devient dense. »
Anne ROHOU,
Le Républicain, 18 février 1993


« (…) Ce roman, s’il n’était mélancolique, serait une bonne satire de la déconfiture urbanistique actuelle, et des sociétés dont elle découle ; tel qu’il est, c’est aussi un réquisitoire. C’est un ouvrage qui appelle les traductions d’un continent à l’autre, il a l’air d’avoir été écrit précisément pour chacune des grandes capitales. »
Michèle BERNSTEIN,
Libération, 13 mai 1993


Rue Stern a été présenté sur plusieurs radios locales, ainsi que sur France-Culture par Gilbert Lascault (Panorama, le 3/3/1993).